lundi 12 novembre 2012

L’islam et son prophète (sws) selon les penseurs et intellectuels non musulmans.

Pensez-vous que les journalistes de Charlie hebdo peuvent égaler le talent d'écriture ou la qualité de raisonnement des plus grands intellectuels et penseurs de l'histoire?
Des hommes et des femmes douées d'intelligence réfléchissent et écrivent sur l'histoire de l'humanité et notamment des religions. Pour porter un jugement, ils se documentent, étudient en profondeur leur sujet et ensuite osent avec tact parler d'autrui.
Donc pour critiquer, il faut une connaissance parfaite de la chose.
Mais certaines personnes (poussées et aveuglées par les gains financiers) tombent dans la facilité du terrorisme intellectuelle!

Avec la petitesse de mes moyens, je souhaiterais rendre à Mohammed (sws), ce qui appartient à Mohammed (sws).

Tout au long de l’histoire, un grand nombre de penseurs et d’intellectuels non musulmans demeuraient fascinés par la personnalité du prophète (sws) et sa biographie. Ils ont admirablement loué ses positions et principes. Au VII ème siècle,  Héraclius, empereur de Bizance reconnut la véracité du message du prophète (sws) et déclara : « si j’étais en sa présence, j’aurais lavé ses pieds. » La barbe de Négus, le roi d’Abyssinie s’inonda de larmes lorsqu’il entendit réciter des versets du. Il déclara : « ces paroles et ce que dit Jésus proviennent de la même lanterne. »

Pour servir ses intérêts belliqueux, Napoléon Bonaparte a su utiliser les religions et la foi des peuples. Il écrivait à propos du judaïsme : « Moïse a reçu de Dieu, un message pour guider les hébreux sur le droit chemin. Mais conséquemment, ces derniers ont gardé pour eux-seuls les merveilleux enseignements de Moïse. Ils ont détourné ce message pour le confiner à “une race d’élus de Dieu”, au lieu d’en faire profiter le monde. » Quant au christianisme, il affirmait : « Jésus a souligné une belle vérité sur Dieu. Il a dit que Dieu est Unique et que vous devez l’aimer de tout votre cœur, et aimer votre voisin comme vous-même. Mais, après la mort de Jésus, un groupe de politiciens, de Rome, a vu dans cette religion, une possibilité de contrôler une masse importante de gens. Ils ont donc élevé Jésus au rang de Dieu, et partie de Dieu Lui-même. Ils ont ensuite donné à Dieu des partenaires. Ils étaient maintenant trois en un. » A propos de l’islam, il écrivait ceci : « Puis enfin, à un certain moment de l’histoire, apparut un homme appelé Mohammed. Et cet homme a dit la même chose que Moïse, Jésus, et tous les autres prophètes : il n’y a qu’Un Dieu. C’était le message de l’islam. L’islam est la vraie religion. Plus les gens liront et deviendront intelligent, plus ils se familiariseront avec la logique et le raisonnement. Ils abandonneront les idoles ou les rituels qui supportent le polythéisme, et ils reconnaîtront qu’il n’y a qu’Un Dieu. Et par conséquent, j’espère que le moment ne tardera pas où l’islam prédominera le monde, car il prédominera le monde. » Certains écriront que Bonaparte s’était converti à l’islam car dans ses correspondances (Journal de Sainte Hélène), on retrouve la déclaration suivante : « L’islam attaque spécialement les idolâtres; il n’y a point d’autre dieu que Dieu, et Mahomet est son Prophète; voilà le fondement de la religion musulmane; c’était le point le plus essentiel: consacrer la grande vérité annoncée par Moïse et confirmée par Issa Jésus. (...) Il n’y a pas d’autre dieu que Dieu et Mahomet est son Prophète. (...) Je suis, moi, musulman unitaire et (que) je glorifie le Prophète. (...) J’espère que le moment ne tardera pas où je pourrai réunir tous les hommes sages et instruits du pays, et établir un régime uniforme, fondé sur les principes de l’Alcoran (Islam - nda), qui sont les seuls vrais et qui peuvent seuls faire le bonheur des hommes. » (Extraits de “Correspondance de Napoléon Ier Tome V pièce n° 4287 du 17/07/1799: profession de foi, voir aussi pièce n° 3148; et de l’ouvrage de Christian Cherfils: “Bonaparte et l’Islam” - Pedone Ed. - Paris - 1914 - p. 81 - 127 ) Mais il ne faut pas oublier que dans d’autres textes, il proclame son attachement à sa religion natale. Peu importe sa foi, cet empereur avait bien saisi le pouvoir que la foi octroie aux hommes.


 
Mohammed (sws), l’homme le plus influent.

L’historien Edward Gibbon écrivait en 1870 : « ce n’est pas la propagation, mais la permanence de sa religion qui mérite notre émerveillement ; la même impression, pure et parfaite, qu’il laissa à la Mecque et à Médine, se retrouve, après douze siècles, chez les Indiens, les Africains et les Turcs, prosélytes du Coran […] Les musulmans ont su résister uniformément à la tentation de réduire l’objet de leur foi et de leur dévotion au niveau des sens et de l’imagination de l’homme. « Je crois en un seul Dieu et en Mohammed (sws) son prophète » ; ceci renferme la profession de foi de l’islam, de façon simple et invariable. L’image intellectuelle de la Divinité n’a jamais été dégradée par une idole, quelle qu’elle soit ; les hommages rendus au prophète (sws) n’ont jamais franchi la mesure de la vertu humaine ; ses préceptes vivants ont restreint l’amour que ses disciples lui portent dans les limites de la raison et de la religion. »

Michael Hart, astrophysicien et essayiste américain (1978) écrivait : « certains lecteurs seront peut être surpris de me voir placer Mohammed (sws) en tête des personnalités ayant exercées le plus d’influence dans le monde et d’autres contesteront probablement mon choix. Cependant, Mohammed est le seul homme au monde qui ait réussi par excellence sur les deux plans : religieux et séculier. »

Poète, romancier et scientifique allemand, Goethe a dit : « Aussi souvent que nous le lisons (le Coran), au départ et à chaque fois, il nous repousse. Mais soudain il séduit, étonne et finit par forcer notre révérence. Son style, en harmonie avec son contenu et son objectif, est sévère, grandiose, terrible, à jamais sublime. Ainsi ce livre continuera d'exercer une forte influence sur les temps à venir. » (Dictionary of Islam en 1885) « Fondateur de 20 empires terrestres et d’un empire spirituel, voilà Mahomet ! A toutes les échelles où l’on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand ? »… « C'est dans l'Islam que je trouve le mieux exprimées mes propres idées. » (Goethe et l'Islam en 1971)
  


Probité et intégrité.

Au départ, Voltaire était très hostile à l’islam (Mahomet, ou le fanatisme). Mais au fur et à mesure de ses recherches personnelles, il forge ses idées sur le monde musulman et plus particulièrement sur les Ottomans et il fustige sévèrement le christianisme tout en faisant l’éloge du Prophète Mohammed (sws) qui a établit un culte qui « était sans doute, plus sensé que le christianisme». Voltaire constatait que «le dogme surtout de l’unicité de dieu présenté sans mystère et proportionné à l’intelligence humaine, rangea sous sa loi une foule de nations, jusqu’aux nègres de l’Afrique et à des insulaires de l’océan indien. » Il loue aussi l’islam pour sa charité envers l’humain : « il n’y a point de religion dans la quelle on ait recommandé l’aumône, la mahométane est la seule qui en fait un précepte, légal, positif, indispensable, le coran ordonne de donner 2,5% de son revenu soi en argent soi en denrées. » Et enfin, il reconnaît que « ce ne fit pas par les armes que l’islamisme s’établit dans plus de la moitié de notre hémisphère, ce fut par l’enthousiasme et la persuasion. »
Quant à la question religion et passions, Voltaire écrivait : « C’est un préjugé répandu parmi nous que la mahométisme n’a fait de si grands progrès que parce qu’il favorise les inclinations voluptueuses, on ne fait pas réflexion que toutes les religions de l’orient ont admis la pluralité des femmes, Mahomet en réduisait à quatre le nombre illimité jusqu’alors, c’est donc la religion juive qui est voluptueuse, et celle de Mahomet était sévère. »

W. Montgomery, universitaire britannique et écrivain (1953) déclarait : « la façon dont il accepta les persécutions dues à sa foi, la haute moralité des hommes qui vécurent à ses côtés et qui le prirent pour guide, la grandeur de son œuvre ultime, tout cela ne fait que démontrer son intégrité fondamentale. La supposition selon laquelle Mohammed (sws) serait un imposteur soulève plus de problèmes qu’elle n’en résout. Et pourtant aucune des grandes figures de l’histoire n’est si peu appréciée en occident que le prophète Mohammed (sws). »

Le fameux écrivain russe Léo Tolstoï, pense que la religion de Mohammed (sws) dominera le monde entier car elle est conforme avec l’esprit et la sagesse. »

Jean Louis Michon, l’orientaliste français a dit : «  l’islam qui ordonna le Jihad ou guerre sainte, montrait beaucoup de tolérance aux adeptes des autres religions. Et grâce aux enseignements de Mohammed (sws), Omar Bin AlKhattab n’a pas infligé de mal aux chrétiens lorsqu’il conquit Jérusalem. »



A propos du prophète (sws)…

Montesquieu écrivait : « Il me semble, Ben Josué, qu'il y a toujours des signes éclatants qui préparent à la naissance des hommes extraordinaires; comme si la nature souffrait une espèce de crise, et que la puissance céleste ne produisît qu'avec effort. Il n'y a rien de si merveilleux que la naissance de Mahomet… Selon le témoignage d'Isben Aben, historien arabe, les générations des oiseaux, des nuées, des vents, et tous les escadrons des anges, se réunirent pour élever cet enfant, et se disputèrent cet avantage… Mais une voix du ciel fut entendue, qui termina toutes les disputes: il ne sera point ôté d'entre les mains des mortels, parce que heureuses les mamelles qui l'allaiteront, et les mains qui le toucheront, et la maison qu'il habitera, et le lit où il reposera. Après tant de témoignages si éclatants, mon cher Josué, il faut avoir un cœur de pierre pour ne pas croire sa sainte loi. Que pouvait faire davantage le ciel pour autoriser sa mission divine, à moins que de renverser la nature, et de faire périr les hommes mêmes qu'il voulait convaincre? » (1713)

Thomas Carlyle, l’écrivain anglais a dit : « j’apprécie Mohammed pour sa nature dénuée de toute hypocrisie. Avec ses mots clairs, il s’adressait aux tsars de Rome et aux rois de Perse, les guidant vers ce qu’il voudrait pour eux dans cette vie présente et dans la vie éternelle. »

Le chercheur anglais Ligtner a dit : « j’espère voir le jour où les chrétiens respecterons Jésus d’un grand respect en reconnaissant le prophète Mohammed (sws). En vérité, le chrétien qui reconnaît la religion et la véracité du chemin apporté par le prophète Mohammed (sws) est certainement le vrai chrétien. »



Un grand prophète, mais avant tout un homme.

Quant au fameux dramaturge anglais Georges Bernard Shaw, il déclarait : « ce dont le monde a le plus besoin est un homme qui a l’esprit de Mohammed (sws). Si un tel homme avait à se charger des affaires du monde actuel, il résoudrait tous nos problèmes et assurerait la paix et le bonheur que le monde entier espère. »

Annie Besant, une historienne écrivait en 1932 : « Quiconque ayant étudié la vie et la personnalité du grand prophète d’Arabie ne peut que ressentir de la vénération pour cet éminent prophète. »

Selon Friedrich Nietzsche, « le christianisme nous a frustrés de la moisson de la culture antique, et, plus tard, il nous a encore frustrés de celle de la culture islamique. La merveilleuse civilisation maure d’Espagne, au fond plus proche de nous, parlant plus à nos sens et à notre goût que Rome et la Grèce, a été foulée aux pieds (et je préfère ne pas penser par quels pieds!) - Pourquoi? Parce qu’elle devait le jour à des instincts aristocratiques, à des instincts virils, parce qu’elle disait oui à la vie, avec en plus, les exquis raffinements de la vie maure!... Les croisés combattirent plus tard quelque chose devant quoi ils auraient mieux fait de se prosterner dans la poussière [...] Voyons donc les choses comme elles sont! Les croisades? Une piraterie de grande envergure, et rien de plus! [...] La noblesse allemande est à peu près absente de l’histoire de la culture supérieure: on en devine la cause... Le christianisme, l’alcool - les deux grands moyens de corruption… En soi, on ne devrait même pas avoir à choisir entre l’islam et le christianisme, pas plus qu’entre un Arabe et un Juif. La réponse est donnée d’avance: ici, nul ne peut choisir librement. Soit on est un tchandala, soit on ne l’est pas. «Guerre à outrance avec Rome! Paix et amitié avec l’Islam.» C’est ce qu’a senti, c’est ce qu’a fait ce grand esprit fort, le seul génie parmi les empereurs allemands, Frédéric II. » (L’Antéchrist en 1888) « Si l’Islam méprise le christianisme, il a mille fois raison: l’Islam suppose des hommes pleinement virils. » (L’Antéchrist en 1888)



Un homme hors du commun.

Le philosophe français Lamartine disait de lui en 1854 dans « Histoire de Turquie » : « Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l'immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l'homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l'histoire moderne à Mohammed (sws)? Philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d'idées, restaurateur de dogmes rationnels d'un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d'un empire spirituel, voilà Mohammed (sws). A toutes les échelles où on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand ? »

Selon Voltaire, « ce fut très certainement un très grand homme qui forma de très grands hommes…Il joua le plus grand rôle qu’on puisse jouer sur la terre aux yeux du commun des hommes. »

Le grand chef indou Gandhi a dit : «  après avoir terminé la seconde partie de la biographie de Mohammed (sws), j’ai senti le besoin de connaître plus sur cette grande personnalité. Il a gagné incontestablement le cœur de millions de personnes. » «« Je suis désormais plus que jamais convaincu que ce n’était pas l’épée qui créait une place pour l’Islam dans le cœur de ceux qui cherchaient une direction à leur vie. C’était cette grande humilité, cet altruisme du prophète, l’égard scrupuleux envers ses engagements, sa dévotion intense à ses amis et adeptes, son intrépidité, son courage, sa confiance absolue en Dieu et en sa propre mission. » 

L’auteur anglais, Gorges Wells considérait le prophète Mohammed (sws) comme la plus grande personnalité ayant établi un état de justice et de tolérance.

L’historien français, Gustave Le Bon a dit : « S'il faut juger de la valeur des hommes par la grandeur des œuvres qu'ils ont fondées, nous pouvons dire que Mahomet (sws) fut un des plus grands hommes qu'ait connus l'histoire. Des préjugés religieux ont empêché bien des historiens de reconnaître l'importance de son oeuvre ; mais les écrivains chrétiens eux-mêmes commencent aujourd'hui à lui rendre justice. » (La Civilisation des Arabes en 1884)
 « Mahomet (sws) a été le plus intelligent, le plus religieux, le plus clément des Arabes de son temps. Il n'a dû son empire qu'à sa supériorité. La religion prêchée par lui a été un immense bienfait pour les races qui l'ont adoptée. » (Mahomet et le Coran en1865)
Will Durant, l’auteur de l’Histoire de la civilisation a dit : « si c’est par l’influence sur les hommes qu’on évalue la grandeur, alors on dira : « Mohammed est le plus grand des grands de l’histoire »

Maurice Bucaille, écrivain français, s’interrogeait : « Comment un homme, illettré au départ, aurait-il pu, en devenant par ailleurs, du point de vue de la valeur littéraire, le premier auteur de toute la littérature arabe, énoncer des vérités d’ordre scientifique, que nul être humain ne pouvait élaborer en ce temps-là, et cela, sans faire la moindre déclaration erronée sous ce rapport ? »





Dieu est certainement véridique lorsqu’il dit de son prophète : « Et tu es certes d’une moralité imminente » (sourate al kalem)


jeudi 1 novembre 2012

Victor Hugo: musulman ou amateur d'islam et de religion?

Victor Hugo, grand poète et écrivain français...un de mes préférés...a écrit La légende des Siècles, une suite de poèmes dont le thème est l’histoire de l’humanité. Parmi ces poèmes sur la bible, les diverses mythologies, les évangiles… il y a quelques poèmes sur l’Islam et le prophète Mohammed (sws) est cité dans L’An Neuf de l’Hégire.
Une rumeur a ainsi circulé sur la toile, affirmant que Victor Hugo se serait converti à l’islam. Celle ci est apparue après les attentats du 11 septembre 2001.
Peu importe son statut religieux maintenant qu'il est mort! S'il était chrétien, tant pis pour lui... Et s'il était musulman, il a peut être ainsi sauvé son âme mais... cela ne changera rien pour la mienne, ni la votre.
Alors évitons les débats stériles, d'autant plus que nous n'aurons jamais aucune preuve de ses convictions religieuses.
Son poème est tout de même à lire... Un bel hommage à l'islam!






 
Un poème de Victor Hugo sur le Prophète (sws)


L'AN NEUF DE L'HEGIRE



Victor Hugo, le 15 janvier 1858



Comme s'il pressentait que son heure était proche,

Grave, il ne faisait plus à personne un reproche ;
Il marchait en rendant aux passants leur salut ;
On le voyait vieillir chaque jour, quoiqu'il eût
A peine vingt poils blancs à sa barbe encore noire ;
Il s'arrêtait parfois pour voir les chameaux boire,
Se souvenant du temps qu'il était chamelier.
Il semblait avoir vu l'Eden, l'âge d'amour,
Les temps antérieurs, l'ère immémoriale.
Il avait le front haut, la joue impériale,
Le sourcil chauve, l’œil profond et diligent,
Le cou pareil au col d'une amphore d'argent,
L';air d'un Noé qui sait le secret du déluge.
Si des hommes venaient le consulter, ce juge
Laissait l'un affirmer, l'autre rire et nier,
Ecoutait en silence et parlait le dernier.
Sa bouche était toujours en train d'une prière ;
Il mangeait peu, serrant sur son ventre une pierre ;
Il s'occupait de lui-même à traire ses brebis ;
Il s'asseyait à terre et cousait ses habits.
Il jeûnait plus longtemps qu'autrui les jours de jeûne,
Quoiqu'il perdît sa force et qu'il ne fût plus jeune.
A soixante-trois ans une fièvre le prit.
Il relut le Coran de sa main même écrit,
Puis il remit au fils de Séid la bannière,
En lui disant : " Je touche à mon aube dernière.
Il n'est pas d'autre Dieu que Dieu. Combats pour lui. "
Et son oeil, voilé d'ombre, avait ce morne ennui
D'un vieux aigle forcé d'abandonner son aire.
Il vint à la mosquée à son heure ordinaire,
Appuyé sur Ali le peuple le suivant ;
Et l'étendard sacré se déployait au vent.
Là, pâle, il s'écria, se tournant vers la foule ;
" Peuple, le jour s'éteint, l'homme passe et s'écroule ;
La poussière et la nuit, c'est nous. Dieu seul est grand.
Peuple, je suis l'aveugle et suis l'ignorant.
Sans Dieu je serais vil plus que la bête immonde. "
Un cheikh lui dit : " ô chef des vrais croyants ! Le monde,
Sitôt qu'il t'entendit, en ta parole crut ;
Le jour où tu naquit une étoile apparut,
Et trois tours du palais de Chosroès tombèrent. "
Lui, reprit : " Sur ma mort les Anges délibèrent ;
L'heure arrive. Ecoutez. Si j'ai de l'un de vous
Mal parlé, qu'il se lève, ô peuple, et devant tous
Qu'il m'insulte et m'outrage avant que je m'échappe ;
Si j'ai frappé quelqu'un, que celui-là me frappe. "
Et, tranquille, il tendit aux passants son bâton.
Une vieille, tondant la laine d'un mouton,
Assise sur un seuil, lui cria : " Dieu t'assiste ! "
Il semblait regarder quelque vision triste,
Et songeait ; tout à coup, pensif, il dit : " voilà,
Vous tous, je suis un mot dans la bouche d'Allah ;
Je suis cendre comme homme et feu comme prophète.
J'ai complété d'Issa la lumière imparfaite.
Je suis la force, enfants ; Jésus fut la douceur.
Le soleil a toujours l'aube pour précurseur.
Jésus m'a précédé, mais il n'est pas la Cause.
Il est né d'une Vierge aspirant une rose.
Moi, comme être vivant, retenez bien ceci,
Je ne suis qu'un limon par les vices noirci ;
J'ai de tous les péchés subi l'approche étrange ;
Ma chair a plus d'affront qu'un chemin n'a de fange,
Et mon corps par le mal est tout déshonoré ;
O vous tous, je serais bien vite dévoré
Si dans l'obscurité du cercueil solitaire
Chaque faute engendre un ver de terre.
Fils, le damné renaît au fond du froid caveau
Pour être par les vers dévoré de nouveau ;
Toujours sa chair revit, jusqu'à ce que la peine,
Finie ouvre à son vol l'immensité sereine.
Fils, je suis le champ vil des sublimes combats,
Tantôt l'homme d'en haut, tantôt l'homme d'en bas,
Et le mal dans ma bouche avec le bien alterne
Comme dans le désert le sable et la citerne ;
Ce qui n'empêche pas que je n'aie, ô croyants !
Tenu tête dans l'ombre au x Anges effrayants
Qui voudraient replonger l'homme dans les ténèbres ;
J'ai parfois dans mes poings tordu leurs bras funèbres ;
Souvent, comme Jacob, j'ai la nuit, pas à pas,
Lutté contre quelqu'un que je ne voyais pas ;
Mais les hommes surtout on fait saigner ma vie ;
Ils ont jeté sur moi leur haine et leur envie,
Et, comme je sentais en moi la vérité,
Je les ai combattus, mais sans être irrité,
Et, pendant le combat je criais : " laissez faire !
Je suis le seul, nu, sanglant, blessé ; je le préfère.
Qu'ils frappent sur moi tous ! Que tout leur soit permis !
Quand même, se ruant sur moi, mes ennemis
Auraient, pour m'attaquer dans cette voie étroite,
Le soleil à leur gauche et la lune à leur droite,
Ils ne me feraient point reculer ! " C'est ainsi
Qu'après avoir lutté quarante ans, me voici
Arrivé sur le bord de la tombe profonde,
Et j'ai devant moi Allah, derrière moi le monde.
Quant à vous qui m'avez dans l'épreuve suivi,
Comme les grecs Hermès et les hébreux Lévi,
Vous avez bien souffert, mais vous verrez l'aurore.
Après la froide nuit, vous verrez l'aube éclore ;
Peuple, n'en doutez pas ; celui qui prodigua
Les lions aux ravins du Jebbel-Kronnega,
Les perles à la mer et les astres à l'ombre,
Peut bien donner un peu de joie à l'homme sombre. "
Il ajouta ; " Croyez, veillez ; courbez le front.
Ceux qui ne sont ni bons ni mauvais resteront
Sur le mur qui sépare Eden d'avec l'abîme,
Etant trop noirs pour Dieu, mais trop blancs pour le crime ;
Presque personne n'est assez pur de péchés
Pour ne pas mériter un châtiment ; tâchez,
En priant, que vos corps touchent partout la terre ;
L'enfer ne brûlera dans son fatal mystère
Que ce qui n'aura point touché la cendre, et Dieu
A qui baise la terre obscure, ouvre un ciel bleu ;
Soyez hospitaliers ; soyez saints ; soyez justes ;
Là-haut sont les fruits purs dans les arbres augustes,
Les chevaux sellés d'or, et, pour fuir aux sept dieux,
Les chars vivants ayant des foudres pour essieux ;
Chaque houri, sereine, incorruptible, heureuse,
Habite un pavillon fait d'une perle creuse ;
Le Gehennam attend les réprouvés ; malheur !
Ils auront des souliers de feu dont la chaleur
Fera bouillir leur tête ainsi qu'une chaudière.
La face des élus sera charmante et fière. "
Il s'arrêta donnant audience à l'espoir.
Puis poursuivant sa marche à pas lents, il reprit :
" O vivants ! Je répète à tous que voici l'heure
Où je vais me cacher dans une autre demeure ;
Donc, hâtez-vous. Il faut, le moment est venu,
Que je sois dénoncé par ceux qui m'ont connu,
Et que, si j'ai des torts, on me crache aux visages. "
La foule s'écartait muette à son passage.
Il se lava la barbe au puits d'Aboufléia.
Un homme réclama trois drachmes, qu'il paya,
Disant : " Mieux vaut payer ici que dans la tombe. "
L’œil du peuple était doux comme un oeil de colombe
En le regardant cet homme auguste, son appui ;
Tous pleuraient ; quand, plus tard, il fut rentré chez lui,
Beaucoup restèrent là sans fermer la paupière,
Et passèrent la nuit couchés sur une pierre
Le lendemain matin, voyant l'aube arriver ;
" Aboubékre, dit-il, je ne puis me lever,
Tu vas prendre le livre et faire la prière. "
Et sa femme Aïsha se tenait en arrière ;
Il écoutait pendant qu'Aboubékre lisait,
Et souvent à voix basse achevait le verset ;
Et l'on pleurait pendant qu'il priait de la sorte.
Et l'Ange de la mort vers le soir à la porte
Apparut, demandant qu'on lui permît d'entrer.
" Qu'il entre ! " On vit alors son regard s'éclairer
De la même clarté qu'au jour de sa naissance ;
Et l'Ange lui dit : " Dieu désire ta présence.
- Bien ", dit-il. Un frisson sur les tempes courut,
Un souffle ouvrit sa lèvre, et Mahomet mourut.


VICTOR HUGO

mercredi 31 octobre 2012

Pourquoi l'islam?


L’islam ? Qu’est ce ?
Ah oui, la dernière religion à la mode !

En ces temps de crise, il y a forcément un coupable…et critiquer l’islam fait bon chic bon genre. Si je veux être « in », il me faudrait dénoncer cette religion controversée, envoyer ses barbus au bûcher, souiller la mémoire de son messager (sws), profaner les écritures sacrées…
Alors à moi la reconnaissance des puissants de ce monde, à moi les honneurs et la gloire du héros…à moi la une dans charlie hebdo (non, ça on s’en moque !)

Mais non. J’ai préféré renoncer au pouvoir… « Quelle sotte » penseront ceux qui ne pourront pas me compter parmi leurs alliés : « Reste dans ton trou ! »
Eh bien, qu’ils restent eux-mêmes dans leur prison dorée ! Je préfère troquer leurs palais contre une toute petite pièce dans le Firdaws, je leur abandonne volontiers les plaisirs éphémères pour aspirer aux récompenses éternelles, je dénigre leur reconnaissance et je recherche celle d’Allah.

Pourquoi avoir choisi l’islam ?
Parce qu’elle est la religion de la Vérité.

En fait, l’islam inquiète par la simplicité du message de son prophète (sws).
L’islam dérange par la proclamation d’une vérité absolue : « Dieu n’est qu’UN » (la illah illAllah)…  « et Mohammed (sws) est son messager » (wa Muhammed rassoul Allah).
Alors, il est du devoir de chacun de continuer à propager ce message.